Retraite : le rapport de la Cour des comptes comme base aux 3 mois de concertation du conclave

Le dossier brûlant des retraites en France est loin d’être classé au tiroir. La réforme de 2023, au cœur des débats politiques, prend une nouvelle tournure avec le conclave des représentants des syndicats et du patronat. Ces derniers devraient en effet se réunir à partir de février 2025 pendant 3 mois, sous l’égide du premier ministre François Bayrou, afin de dégager des voies de passages sur les négociations relatives aux dispositions de cette réforme.

La Cour des comptes devrait tout d’abord publier son rapport sur l’état des lieux financiers du système des retraites. Celui-ci est attendu du gouvernement et des acteurs sociaux ainsi que du grand public : il servira en effet de base pour la concertation pour examiner les propositions de réforme.

 

“Mission flash” confiée au président de la juridiction financière

Le rapport de la Cour des comptes sera publié le 19 février 2025 et dressera un bilan en mettant en lumière les déficits actuels qui menacent l'équilibre financier du système. Il s’agit d’une “mission flash” qui a été confiée à Pierre Moscovici, président de la juridiction financière. Ce rapport sera remis à Matignon puis présenté au conclave afin de servir de matière première de discussions entre syndicats et patronats.

 

Le conclave : trois mois de concertation

Afin de répondre aux enjeux soulevés par la Cour des comptes et pour apaiser les tensions sociales, le conclave réunit les principales parties prenantes – gouvernement, syndicats, patronat, experts et représentants de la société civile. Cette conférence sociale se veut un moment de dialogue et de concertation avant la mise en œuvre de toute réforme majeure issue des négociations.

Durant ces trois mois de concertation, l’objectif est de trouver un compromis entre les impératifs économiques et les attentes sociales. En effet, la réforme des retraites ne peut se contenter d’être une simple réponse à un problème financier, elle doit également préserver la justice sociale. La question du financement du système, l'égalité de traitement entre les travailleurs, la prise en compte des carrières longues et des conditions de travail pénibles ainsi que l’amélioration des retraites des femmes, devront être analysées et discutées.

Les syndicats, qui se sont souvent opposés aux réformes précédentes, ont annoncé leur intention de soutenir des mesures protectrices pour les retraités actuels et futurs. Ils plaident pour un modèle plus solidaire, où les plus modestes bénéficient d’un soutien renforcé, et s’opposent à une logique de « casse » des droits acquis.

Les employeurs, quant à eux, soucieux de maintenir la compétitivité de l’économie, appellent à une réforme qui allège le poids des cotisations sociales, en garantissant la durabilité du système : plus de détails sur per. fr. Les discussions seront donc un terrain de négociation entre les différents groupes afin de trouver un équilibre.

 

Vers une retraite plus juste et plus durable ?

Au-delà de la question financière, l’enjeu principal de cette concertation est de parvenir à une réforme qui soit à la fois juste et durable. Les solutions proposées devront intégrer des garanties sur le maintien des retraites, en répondant à la nécessité d’adapter le système aux défis démographiques et économiques de demain. L’allongement de la durée de cotisation, sujet récurrent, devra être concilié avec des mesures d’accompagnement concrètes.

Les débats à venir seront aussi l'occasion de se pencher sur des modèles alternatifs à la retraite par répartition, comme les dispositifs de retraite par capitalisation, en prenant cependant garde aux risques d’inégalités générés par ce type de système.

À ce jour, c’est le Plan d’épargne retraite (PER) qui est proposé aux épargnants pour la préparation financière de leurs vieux jours. Il est adapté à tous types de profils professionnels et au grand public.

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