La baisse des valeurs immobilières est également liée à l'inefficacité des maisons par rapport aux nouvelles volontés des Français. Aujourd'hui un appartement de quatre pièces a perdu de son attrait car il ne répond plus aux besoins des familles. Il n'y a pas de meilleure définition que « immeuble » pour désigner le patrimoine résidentiel français. Si dans notre pays le modèle familial a changé au point que 58% des ménages sont composés d'un ou deux membres, il n'en est pas de même pour les maisons, inchangées depuis qu'elles ont été construites pour des familles nombreuses. Les sommets du marché immobilier de 2007 restent loin. Les taux bas ne suffisent pas. L'incertitude des revenus et le dépeuplement de nombreuses régions pèsent lourdement. L’immobilier est-elle vraiment la seule forme d’investissement qui « ne trahit pas » ? En ce qui concerne le marché national du logement, le vieil adage ne fonctionne plus, malgré quelques signes récents de reprise après les effondrements consécutifs à la première récession de 2008 et à la seconde de 2011. Une série d'enquêtes parues au cours de la dernière période témoignent de ceci à partir de différentes sources, tant publiques que privées.
Des prix qui varient constamment
Comme le montre une étude publiée en juin par la BCE sur l'évolution des structures économiques européennes vingt ans après l'introduction de l'euro, l'évolution des prix de l'immobilier dans la zone euro s'est sensiblement modifiée au cours de la deuxième décennie de l'euro. Au cours de la première décennie de la monnaie commune, les prix des logements avaient augmenté de manière significative, en moyenne de 5,4 % par an (1999-2008), principalement en raison de pressions à la hausse dans le secteur immobilier en Espagne, en France, en Italie et en Irlande, ce qui dans certains cas étaient liés à des bulles non durables, mais aussi aux intérêts que porte les familles sur la tradition comme d’avoir une maison basque ancienne à Bayonne est un parfait exemple.
